Sur le bruit provenant d'une activité
professionnelle voilà les textes
applicables :
Article R1334-31
Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou
son intensité, porter atteinte à la
tranquillité
du
voisinage
ou à la
santé de
l'homme, dans un lieu public ou privé, qu'une personne en soit
elle-même à l'origine ou que
ce soit par l'intermédiaire d'une
personne, d'une chose dont elle a la garde ou d'un
animal placé sous sa responsabilité.
Article R1334-32 code santé publique
Lorsque le bruit mentionné à l'article R. 1334-31 a
pour origine une activité professionnelle autre que l'une
de celles mentionnées à l'article R. 1334-36 , et
dont les conditions d'exercice relatives au bruit n'ont
pas été fixées par les autorités compétentes,
l'atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de
l'homme est caractérisée si l'émergence globale de
ce bruit perçu par autrui, telle que définie à l'article R.
1334-33, est supérieure aux valeurs limites fixées
au même article.
Lorsque le bruit mentionné à l'alinéa précédent,
perçu à l'intérieur des pièces principales de tout logement
d'habitation,
fenêtres ouvertes ou fermées, est engendré par des
équipements d'activités professionnelles,
l'atteinte est également caractérisée si
l'émergence spectrale de ce bruit, définie à l'article R. 1334-34,
est supérieure aux valeurs limites fixées au même
article.
Toutefois, l'émergence globale et, le cas échéant,
l'émergence spectrale ne sont recherchées
que lorsque le niveau de bruit ambiant mesuré,
comportant le bruit particulier,
est supérieur à 25 décibels A si la mesure est
effectuée à l'intérieur des pièces principales d'un
logement d'habitation, fenêtres ouvertes ou
fermées, ou à 30 dB (A) dans les autres cas.

Article R1334-33
L'émergence globale dans un lieu donné est définie
par la différence entre le niveau de bruit ambiant,
comportant le bruit particulier en cause, et le
niveau du bruit résiduel constitué par l'ensemble des
bruits habituels, extérieurs et intérieurs,
correspondant à l'occupation normale des locaux et au
fonctionnement habituel des équipements, en
l'absence du bruit particulier en cause.
Les valeurs limites de l'émergence sont de 5
décibels en période diurne (de 7 heures à 22 heures) et de
3 dB en période nocturne (de 22 heures à 7 heures),
valeurs auxquelles s'ajoute un terme correctif en dB
, fonction de la durée cumulée d'apparition du
bruit particulier :
1° Six pour une durée inférieure ou égale à 1
minute, la durée de mesure du niveau de bruit ambiant étant
étendue à 10 secondes lorsque
la durée cumulée d'apparition du bruit particulier
est inférieure à 10 secondes ;
2° Cinq pour une durée supérieure à 1 minute et
inférieure ou égale à 5 minutes ;
3° Quatre pour une durée supérieure à 5 minutes et
inférieure ou égale à 20 minutes ;
4° Trois pour une durée supérieure à 20 minutes et
inférieure ou égale à 2 heures ;
5° Deux pour une durée supérieure à 2 heures et
inférieure ou égale à 4 heures ;
6° Un pour une durée supérieure à 4 heures et
inférieure ou égale à 8 heures ;
7° Zéro pour une durée supérieure à 8 heures.
Article R1334-34
L'émergence spectrale est définie par la différence
entre le niveau de bruit ambiant dans une
bande d'octave normalisée, comportant le bruit
particulier en cause, et le niveau de bruit résiduel
dans la même bande d'octave, constitué par
l'ensemble des bruits habituels, extérieurs et intérieurs,
correspondant à l'occupation normale des locaux
mentionnés au deuxième alinéa de l'article R. 1334-32, en
l'absence du bruit particulier en cause.
Les valeurs limites de l'émergence spectrale sont
de 7 dB dans les bandes d'octave normalisées centrées sur 125 Hz
et 250 Hz et de 5 dB
dans les bandes d'octave normalisées centrées sur
500 Hz, 1 000 Hz, 2000 Hz et 4 000 Hz.
Dès lors que l'accord amiable ne marche pas, il
vous faudra... soit
aller en mairie
voir si elle peut intervenir
dans votre cas.... soit alors
initier une procédure judiciaire
si aucun accord n'est trouvé
pour trouble de voisinage et
constituer un
dossier de preuves,
( attention aux service de vigiles et de sécurité de l'Intermarché ) car,
pour faire cesser le bruit il vous appartient de
rapporter la preuve (d'où le + souvent un constat d'huissier
prouvant le dépassement des taux visés par les
articles sus visés) et que ce trouble vous cause dommage.
Vous pouvez donc faire état :
- des courriers échangés avec son voisin
- de constat d'huissier et procès-verbaux de police
ou de gendarmerie, ou de rapports d'agression par les vigiles
- de témoignage, pétition ( voir page Facebook
Twitter , groupe de soutien )
- d’attestation médicale : si la nuisance vous a
occasionné par exemple un trouble du sommeil, fatigue etc...
Le tribunal compétent en la matière dépendra du
montant des dommages-intérêts que vous demandez.
(soit le tribunal de proximité, soit le tribunal
d’instance ou le tribunal de grande instance)
Et vous pourrez alors demander :
- la réparation de votre préjudice sous forme de
dommages et intérêts
- mais SURTOUT demander la
cessation de la gêne
éventuellement sous astreinte.